Assurance vie

Assurance vie : les réponses détaillées de Fillon et Macron à la Faider

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Deux candidats à l'élection présidentielle ont répondu en détails aux questions que leur avait envoyées la Faider sur le sort de l'épargne et sa fiscalité dans leur programme.

En février, la Faider, la fédération des associations d'épargnants qui regroupe 1,5 million d'assurés, avait interpellé les principaux candidats à l'élection présidentielle sur leur projet concernant l'épargne, la fiscalité et l'assurance vie. Deux d'entre eux, François Fillon et Emmanuel Macron, ont répondu en détails aux 15 questions tandis que Benoit Hamon a adressé un courrier à Jean Berthon, président de la Faider, précisant qu'il souhaitait « restructurer l'épargne et la fiscalité qui lui est liée » avec des « incitations vers les investissements écologiques et durables ».

François Fillon :

Avec la suppression de l'ISF et une taxation forfaitaire des produits du capital, il vise une « meilleure allocation des ressources en faveur de notre économie ».

Fiscalité de l'épargne : « Comme pour les plus-values, je maintiendrai (pour les intérêts et dividendes, ndlr) une option pour l'imposition au barème progressif ».

Stabilité de l'assurance vie : « Je préserverai la fiscalité des produits d'épargne chers à nos compatriotes (assurance vie, livret A, plan d'épargne logement notamment) »  tout en précisant plus loin : « Je serai particulièrement attentif à ce qu'il n'y ait pas de mesures fiscales qui pourraient déstabiliser les épargnants ».

Sur les droits de succession : « Je veux revenir sur l'allongement à 15 ans du délai de rappel entre deux donations : il sera ramené à 10 ans, ce qui favorisera la transmission des patrimoines entre générations. Je veux aussi rétablir les mesures de réduction de droits en fonction de l'âge du donateur ».

Sur le prélèvement à la source : « J'ai annoncé que je reviendrai sur la mise en place de la retenue à la source de l'impôt sur le revenu ».

Emmanuel Macron :

Son programme « prévoit de remplacer l'ISF par un impôt sur la fortune immobilière qui aura pour conséquence que l'ensemble des placements financiers ne seront plus taxés à l'ISF » et de « créer un prélèvement forfaitaire unique [la fameuse "flat tax", ndlr] qui couvrira la fiscalité et les prélèvements sociaux et qui s'appliquera au champ de produits le plus large possible » tout en maintenant la possibilité « d'opter pour le barème de l'impôt sur le revenu de préférence au prélèvement forfaitaire ».

Dans le détail, « Nous souhaitons mettre en place un prélèvement forfaitaire de 30 % (fiscal et social étant inclus) comme référence de la taxation de l'épargne. Aussi, au-delà d'un montant d'encours de 150 000 euros par personne, soit le même montant que le PEA, les nouveaux versements effectués après la mise en place de ce prélèvement de 30 % y seront soumis. Les encours préexistants et les produits qu'ils génèrent ne seront pas concernés. »

Sur la stabilité fiscale : « Nous ne prévoyons pas d'autres modifications et nous souhaitons maintenir la fiscalité de l'assurance vie stable durant le quinquennat ».

Sur le prélèvement à la source : « Nous ferons dès l'élection présidentielle un audit sur l'état de la mise en application du prélèvement à la source ».