25042024

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AG de l’AFER : les détracteurs n’ont pas dit leur dernier mot

Le collectif Dans l'intérêt des adhérents dénonce une « parodie de démocratie » suite à l’assemblée générale de l’Association d’épargnants.

S’il se félicite de l'adoption de trois de ses résolutions (la liberté des adhérents de changer de conseiller, l'envoi rapide du relevé annuel et l'incitation à la parité au conseil d'administration), le collectif d’adhérents de l’AFER mené notamment par Jean-François Filliatre, ancien directeur de la rédaction du magazine Mieux Vivre Votre Argent, regrette néanmoins dans un communiqué le manque évident de démocratie lors de cette assemblée organisée au Centre des Congrès de Bordeaux le 30 juin dernier.

En voici leurs explications :

- Un taux record de non participation :

Sur les plus de 700 000 adhérents de l'association :

  • moins de 270 adhérents présents à l'assemblée (-44 % par rapport à 2013) ;
  • moins de 100 000 votants (-8 % par rapport à 2013) ;
  • moins de votes par correspondance (36 976 contre 51 130) ;
  • moins de pouvoirs confiés à des tiers (4 500 estimés contre 11 000 en 2013) ;
  • plus de pouvoirs au président (57 000 estimés, contre 46 000 en 2013).

Ils expliquent cette situation par :

  • la modification des modalités de vote décidée par l'Afer cette année ;
  • des périodes d'indisponibilité du site de vote, avec notamment des problèmes de certificat de sécurité ;
  • la non prise en compte des pouvoirs de certains courtiers ;
  • le détournement des moyens de l'association avec encouragement du pouvoir au président en home du site web ;
  • le soutien actif du syndicat des agents généraux d'Aviva, assureur du contrat, auteurs d'un appel au pouvoir au président, auprès de tous leurs clients.

- Des pratiques peu démocratiques

D'autres faits ont témoigné de la faible volonté démocratique de l'Afer lors de cette assemblée générale :

  • refus de répondre aux courriers de courtiers très importants de la place sur les modalités de prise en compte de plusieurs milliers de pouvoirs ;
  • refus de laisser les candidats au conseil d'administration se présenter devant les adhérents ;
  • refus de la commission des votes de communiquer aux mandataires le nom de personnes leur ayant donné pouvoir afin, notamment, d'être en mesure de leur rendre compte.

L'assemblée générale s'est donc déroulée avec un président majoritaire grâce aux pouvoirs recueillis. Ce qui ne l'a pas empêché d'avoir vis à vis de la plupart de ses contradicteurs, une attitude méprisante et désobligeante.
Face à cette parodie de démocratie, le collectif Dans l'intérêt des adhérents a décidé d'engager notamment une démarche de lobbying pour l'application plus stricte de l'article R 141-2 du Code des assurances limitant à 5 % des votes les pouvoirs accordés lors d'une assemblée générale.

Parallèlement, le collectif s'est engagé vis à vis de l'assemblée générale à contrôler le montant de 8 millions de remboursements des prélèvements sociaux annoncés lors de l'assemblée générale, compte-tenu des différentes estimations ayant circulé. Les résultats de ses investigations sont accessibles sur le site internet www.danslinteretdesadherents.fr.