19032024

Retour

Epargne : les femmes françaises peu confiantes en elles

Une étude BlackRock met en évidence le fait que les femmes françaises, à l'exception d'un petit groupe de « femmes avisées », sont peu impliquées dans la gestion de leur épargne et plutôt pessimistes sur leur avenir financier.

Les enquêtes sur le comportement des femmes à l’égard de l’argent ou de l’épargne sont plutôt rares. BlackRock, le géant de la gestion d’actifs, a publié lundi 7 mars l’étude Investor Pulse* d’où il ressort que si les femmes françaises économisent, elles ont beaucoup moins confiance en elles pour gérer leur épargne que les hommes.
En effet, 85% des Françaises épargnent mais seules 37% d’entre elles se déclarent confiantes quant aux décisions d’épargne et d’investissement qu’elles prennent, contre 57% pour les Français. Elles sont aussi beaucoup moins optimistes sur leur avenir financier (28% des femmes sont optimistes contre 48% des hommes) et à peine 20% pensent pouvoir obtenir les revenus dont elles auront besoin pour leur retraite, contre 44% des hommes.
Les femmes françaises se révèlent aussi peu impliquées dans les questions financières : seulement 12% considèrent être des « investisseurs » (23% des hommes). Et plus d’un tiers déclare que « rien » ne les a incitées à se préoccuper de leur épargne et de leurs investissements au cours des 12 derniers mois. C’est le pourcentage le plus élevé sur l’ensemble des femmes en Europe.
« Les Françaises sont de très bonnes épargnantes mais leur manque de confiance les incite à détenir trop de cash dans leur épargne et ne leur permet pas d’être active dans la gestion de leurs finances », selon affirme Stéphanie Fawcett, responsable de l’Investor Pulse Survey pour la France et la Belgique au sein de BlackRock qui poursuit : « En conséquence, sur le long-terme, elles n’obtiendront pas les rendements qui leur sont nécessaires à la construction d’une épargne retraite confortable, particulièrement dans l’environnement actuel de taux bas.»

Recours aux conseils financiers par les femmes avisées
En revanche, l’enquête a identifié un groupe d’« épargnantes avisées » constitué de femmes européennes qui se définissent à 66% comme des « investisseurs ». Bien au fait des questions financières, celles-ci considèrent qu’investir est fait pour les femmes comme elles. Elles « investissent » plus qu’elles « n’épargnent » en y consacrant plus de 10% de leurs revenus et diversifient leur portefeuille en détenant 49% de cash maximum.
Il n’y a pas de secret : les femmes « avisées » passent du temps et jouent un rôle actif dans leurs investissements : 42% évaluent une fois par an ou périodiquement leurs placements. Enfin, 51% de ces femmes « avisées » ont recours aux services de conseillers financiers, contre 19% de l’ensemble des femmes en Europe.

* Enquête réalisée par Cicero et BlackRock en août 2015 auprès de 27 500 personnes entre 25 et 74 ans, y compris 1 000 personnes en France.