23042024

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L’immobilier commercial dans le collimateur du HCSF

Dans une note récente, le Haut conseil de la stabilité financière (HCSF) alerte sur la situation de l'immobilier d'investissement en France. Les prix des bureaux parisiens pourraient être surévalués de 30 %. 

Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), l’autorité qui surveille la situation des marchés financiers en France, tire une sonnette d’alarme. Dans une note d’analyse publiée mi- avril, Il estime que l’immobilier commercial français, c’est-à-dire l’immobilier d'investissement (bureaux, commerces et habitations) réalisés par des fonds et des institutionnels (hors investissement en direct des particuliers) pourrait être surévalué de 15 % à 20 %, voire de 30 % pour les bureaux parisiens et la Défense, selon des calculs réalisés par la Banque de France.

Une érosion de la rentabilité locative

« Les transactions réalisées en 2014 et 2015 ont été très dynamiques (…) et contribuent au fort dynamisme de la demande soutenant un niveau de prix élevé et conduisant à une érosion graduelle de la rentabilité locative », explique le HCSF. En 2015, le volume des opérations en immobilier d’entreprise s’est élevé à 29 Md€, dont 11 Md€ rien qu’au dernier trimestre.

Face à cet emballement du volume des opérations, le superviseur incite les acteurs détenteurs et acquéreurs à mener « une évaluation prudente de la valorisation de ces actifs » et à s’assurer « de leur capacité à faire face à des tensions sur les prix ou la liquidité de ces biens en cas de retournement du cycle ».

Record d'investissement aussi en Europe

Selon un récent communiqué de société CBRE, cet emballement se retrouve sur tout le marché européen : l'investissement en immobilier commercial y a atteint son plus haut niveau historique en 2015 avec 69 Md€, soit une hausse de 31 % par rapport à 2014.