SCPI et OPCI : le nouveau coup de cœur des Français

La pierre-papier n'a jamais autant séduit les épargnants français, selon les chiffres de 2015 dévoilés par l'Aspim. Le rendement de ces fonds d'épargne immobilière est toutefois en légère baisse.

Les chiffres étaient attendus. L’Association française des sociétés de placement Immobilier (Aspim) a dévoilé la collecte des 171 SCPI et 11 OPCI « grand public» pour l'année 2015 montrant que ces produits d'épargne immobilière suscitent un engouement croissant auprès des investisseurs particuliers.

Ainsi, selon les données recueillies par l'Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), la collecte nette des SCPI atteint près de 4,3 Md€ en 2015, soit une hausse de près de 46 % sur un an. « La collecte nette n'avait jamais dépassé les 3 Md€ depuis leur création il y a 40 ans », fait remarquer l'Aspim dans son communiqué. La collecte brute flirte même avec le seuil des 5 Md€.

Cette bonne collecte nette concerne en premier lieu les SCPI investies en immobilier d’entreprise (4,06 Md€) tandis que la collecte de celles investies en immobilier résidentiel (215 M€) n'augmente que de + 9% sur un an. La capitalisation des SCPI avoisine désormais les 38 Md€, en hausse de 15 % par rapport à 2014.

Côté OPCI « grand public», distribués essentiellement via les contrats d'assurance vie, la collecte a triplé en 2015 pour atteindre près de 2,5 Md€. Quant à leur capitalisation, elle a plus que doublé à 4,54 Md€.

En terme de rendements, le taux de distribution des SCPI a été de 4,85 % en 2015, en léger recul par rapport aux 5,08 % en 2014. En cause : « une augmentation du prix moyen pondéré des part des SCPI (+ 1,55%) combinée à une politique de distribution prudente de la part des gestionnaires (-3 %) », indique l'Aspim.

Le président de l’association, Patrick de Lataillade parait confiant dans le succès futur de la pierre-papier : « Les investisseurs conserveront durablement le besoin d’une épargne longue, à la volatilité mesurée, strictement régulée, tout en bénéficiant de plusieurs voies de souscription possibles des parts, en direct ou par le biais de contrats d’assurance vie », a-t-il déclaré.

Retrouvez dans le numéro d'avril de Gestion de fortune une grande enquête sur les SCPI.