Assurance vie
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Mardi 20 novembre 2018 - 17:37
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| Par Gestion de Fortune
Le site Good Value for Money a décortiqué les réserves des fonds euros des contrats d'assurance vie à fin 2017. Une analyse qui révèle quelques surprises.
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Le site
GoodValueforMoney.eu, dirigé par
Cyrille Chartier-Kastler, a analysé la situation financière des
fonds en euros des assureurs vie, et leurs 4 postes de «
richesse en réserve » à fin 2017 : la provision pour participation aux bénéfices (
PPB), la
réserve de capitalisation, les
plus-values latentes sur l'immobilier et les plus-values latentes sur les actions, qui pourraient servir de coussin de sécurité en cas de remontée des taux. Ces fonds en euros, qu'on appelle aussi « actif général » des 47 assureurs vie étudiés représentent la somme colossale de
1 360 Md€ fin 2017.
Niveau record de PPB à 4 % en moyenne La PPB du secteur est passée en moyenne de 3,06 % fin 2016 à
3,58 % fin 2017 en raison du bon rendement des actifs généraux et de la volonté des assureurs de limiter la collecte sur leurs fonds en euros. Pour 2018, dans l'hypothèse d’un
taux moyen servi par le secteur de 1,60 %, la
PBB moyenne monterait à 4 % selon les calculs de Good Value for Money, un
niveau record ! En 2012, la PBB était en moyenne d'à peine 1,46 %.
Près de 10 % de réserves de rendement en moyenneAu total, Good Value for Money estime les « réserves de rendement » constituées par les assureurs vie sur leurs fonds en euros à
9,28 % fin 2017 dont 3,58 % pour la PPB, mais aussi
1,26 % pour la réserve de capitalisation (stable par rapport à fin 2016),
1,59 % pour les plus-values latentes immobilières (1,31% fin 2016) et enfin
2,86 % pour les plus-values latentes sur actions (2,11 % fin 2016). Bref de quoi voir rester relativement serein pendant plusieurs années en cas de remontée brutale des taux....
Comme le montre
ce tableau très complet de GoodValueforMoney, plus d'un tiers des assureurs étudiés - dont les plus gros comme
CNP ou
Cardif - dépasse cette moyenne. Certains sont à des sommets
La Carac (16,5 %),
Mutex (17,1 %) ou encore
Prévoir dont les réserves atteignent même 22 % de ses encours en réserves de rendement. A l'opposé, des compagnies comme
Spirica ou
Oradea ont beaucoup moins de réserves avec respectivement 2,4 % et 1,1 %, mais sont aussi plus généreux, années après années, avec leurs assurés en redistribuant une part importante de leur PBB.
Carole Molé-Genlis