Assurance vie

Fonds euros : la CLCV demande une meilleure redistribution des bénéfices

Pour la 2e année consécutive, la CLCV a passé au crible les rendements des fonds euros de plus de 200 contrats d’assurance vie. L’association demande une meilleure redistribution des bénéfices.

Mieux vaut bien choisir son contrat d’assurance vie ! C’est en substance ce que conseille la CLCV qui pour la 2e année consécutive publie son étude sur 207 fonds euros de contrats d’assurance vie fermés ou ouverts à la commercialisation, quelques jours avant l'annonce de leur rendement pour 2018. 

Des taux du simple au quadruple 

Premier constat : « Le défaut d’équité dans l’attribution des rendements », indique l’association consumériste. Les taux servis vont en effet du simple au quadruple : 0,75% pour le contrat le moins bien rémunéré à 3,5% pour le meilleur. Et « comme l’an dernier, la performance servie par les bancassureurs, détenant une clientèle captive, est moins intéressante. Les écarts se cumulant année après année, le bilan au bout de huit ans atteint plus de 6 points de rendement : 19,84% pour les bancassureurs, contre 26,38% pour les autres acteurs du marché ».

Autre indice regardé à la loupe : le taux de redistribution qui va du simple au double. La CLCV compare le rendement du portefeuille dans lequel le contrat est inclus au taux servi net frais de gestion à l’assuré. En moyenne, sur 8 ans, ce taux de redistribution ressort à 71,29% contre 75,21% en 2016. Avec des écarts significatifs entre 109% pour un contrat Maif à 50,5% pour un contrat CNP Assurances/Caisse d’Épargne. « Sans compter que certains organismes appliquent des taux de redistribution différents selon les contrats, une façon de privilégier tel ou tel produit », rajoute l’association.

Davantage de transparence

L’association CLCV demande à nouveau une « meilleure équité dans l’attribution des rendements et de plus de transparence sur les informations des produits proposés aux consommateurs. Elle s’inquiète du fait que de plus en plus de contrats mentionnent l’absence de participation aux bénéfices contractuelle ».

Elle incite les assureurs à une « redistribution des bénéfices plus élevée » pour au moins compenser le niveau de l’inflation en 2018 et ne pas perdre de pouvoir d’achat.

Carole Molé-Genlis