Montebourg encourage les assureurs à maintenir leur soutien à l’économie

Quelques jours après la Fédération bancaire française, la FFSA a également été reçue par le ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Celui-ci s’est montré moins revendicatif qu’avec les banquiers.

Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurances, Thomas Saunier, le délégué général, Antoine Lissowski, le président de la commission plénière économique et financière et Stéphane Dedeyan, le président de la commission plénière des assurances de personnes ont été conviés à Bercy ce jeudi 22 mai 2014. A l’occasion de cette rencontre, le ministre a d’abord rappelé l’importance dans le financement de notre économie de la contribution des assureurs et des quelques 1 400 milliards d’euros de l’épargne en assurance vie des Français. Il a ainsi estimé que « les assureurs doivent se mobiliser au côté de l’Etat pour faciliter le financement des infrastructures et des projets industriels tels que ceux des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle. Cet engagement est nécessaire pour aider notre pays à renouer avec une croissance dynamique ». L’élargissement du recours aux fonds de prêt à l’économie, tels que le fonds Novo, s’inscrit dans cette ambition.

Arnaud Montebourg a également ajouté que « les assureurs, investisseurs de long terme, et finalement les Français à travers eux, sont des actionnaires importants de nos grandes entreprises. Ils doivent naturellement jouer un rôle crucial au côté des pouvoirs publics pour garantir notre souveraineté économique. Je salue d’ailleurs à ce titre la constitution par certains assureurs d’un Fonds Stratégique de Participation, qui leur permet notamment d’investir collectivement dans nos grandes entreprises ».

Le ministre a enfin demandé aux représentants de la FFSA un déploiement rapide des outils récemment introduits par le gouvernement, à savoir les contrats d’assurance vie euro-croissance qui permettront de financer davantage les entreprises que les traditionnels fonds en euros, ainsi que les contrats vie-génération qui sont investis à hauteur d’un tiers dans les PME et ETI et autres actifs relevant de l’économie sociale et solidaire ou participant au financement du logement social et intermédiaire.

A l’issue de cet entretien, les assureurs ont confirmé leur intention d’intensifier leur action au service du financement à long terme de l’économie, en concertation avec le gouvernement.