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Patrimonia 2016 : les trois défis qui préoccupent les CGPI

Patrimonia 2016 s’ouvre dans un climat plus serein sur l’avenir des CGPI. Mais l’ère des taux ultra-bas, la concurrence des robo-advisors et l’avenir de l’assurance vie restent au cœur des préoccupations.

Fini ou presque les inquiétudes sur la fin des rétrocessions qui mettait à mal le modèle économique des conseillers en gestion de patrimoine indépendants français ; provisoirement réglé le débat sur Priip’s qui menaçait l’architecture ouverte des contrats d’assurance vie… Pour autant, la profession des CGPI n’en a pas fini avec les grands défis, comme le montrent la teneur des 60 ateliers et 4 grandes conférences de la 23e édition de Patrimonia, le grand rendez-vous annuel des professionnels du patrimoine qui se tient les jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016 au Centre des congrès de Lyon (photo).

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Le défi des taux bas

- Une ère de taux bas. La conférence « Rentabilité de l’épargne : la fin d’un idéal ? » du jeudi après-midi donne le ton. Jamais depuis la création de la convention Patrimonia au début des années 90, le rendement des placements n’avait été aussi bas : les obligations souveraines sont en territoire négatif, le rendement moyen des fonds euros a de grande chance de passer sous la barre des 2 % en 2016. Et pourtant les Français ont du mal à se laisser convaincre par les actions ou les unités de compte. En revanche, l’immobilier – et en particulier la pierre-papier – fait fureur : en témoignent le nombre de stands dédié au ce secteur, largement représentés au sein des quelque 270 exposants.

Ubérisation ou partenariat ?

- La concurrence des robo-advisors : Patrimonia est cette année placée sous le signe de « l'évolution du métier de conseil face aux nouveaux outils digitaux ». Après la peur de l’ubérisation du conseil patrimonial, les CGPI semblent toutefois vouloir se réconcilier avec les fintechs dont le raz-de-marée n’est pas encore arrivé. Elles pourraient devenir des partenaires : c’est en tout cas le but de la conférence « Les fintechs ont la parole » du vendredi 30 septembre.

La menace du blocage de l'assurance vie

- L’avenir de l’assurance vie en question : l’enveloppe préférée des CGPI – et des Français qui y ont déposé quelque 1 615 Md€ d’épargne – affronte de nouveaux défis. Outre la baisse des rendements des fonds en euros, deux autres questions émergent : d’abord celle du référencement ou non des fonds structurés qui, en substance, n’auraient pas leur place dans un contrat d’assurance vie selon la cour d’appel de Paris. Ensuite la loi Sapin 2 dont un amendement prévoit un blocage ou une limitation des rachats, des arbitrages, ou des avances. Le texte est examiné de nouveau par les députés cette semaine.

Avec le projet de loi de Finances pour 2016, ces textes seront à coup sûr parmi les sujets les commentés dans les allées de Patrimonia.

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