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Gestion privée : Yomoni veut monter en gamme

La fintech Yomoni, qui fêtera ses trois ans en octobre 2018, lance Yomoni Society, une offre d’accompagnement patrimonial destinée à la cible d’épargnants détenant 100 000 à 250 000 € d’avoirs financiers. 

« Une nouvelle offre mais sans augmenter les frais de gestion », souligne d’emblée Sébastien d’Ornano, président exécutif deu robo-advisor Yomoni, car « nous ne voulons pas donner l’impression à nos clients que notre objectif est d’en profiter pour facturer plus de frais ». Une façon aussi de se démarquer des concurrents ! L’idée de Yomoni part du constat que « les clients en-dessous du seuil de 1 M€ de patrimoine financier se sentent délaissés, mal gérés et se retrouvent parfois même mis dehors ! ». 

Yomoni fondé par ses managers avec Arkéa et Iéna Venture, une holding de Didier Le Menestrel (la société refuse de communiquer sur la quote-part de chacun) « reste en dehors du récent rapprochement entre La Financière de l’Echiquier et Primonial ». Elle annonce à ce jour plus de 7 500 clients et un encours de 70 M€ (soit une moyenne de plus de 9 000 €, avec un avoir médian qui serait de l’ordre de 5 000 à 6 000 €). Les deux tiers des clients, essentiellement jeunes, sont en épargne programmée.

Au départ de l’offre Yomoni Society, « un conseiller dédié propose un diagnostic patrimonial très didactique », nous commente Sébastien d’Ornano, quitte à renvoyer vers ses partenaires CGP et, pour les sujets juridiques et fiscaux, vers le cabinet d’avocats STC Partners, spécialisé dans le conseil au capital privé. « Yomoni veut apporter performance, efficacité et transparence à la gestion financière en lançant Yomoni Society », explique le président de cette start-up. Transparence « parce que nous affichons tous nos frais et la performance de nos mandats de gestion, ce que beaucoup d’autres ne font pas ». Efficacité « parce que nous proposons 10 mandats de gestion, du profil à risque le plus faible jusqu’au profil 100 % en actions Monde ». 

Et aussi parce que la société a poussé au maximum la digitalisation de ses prestations. Performance enfin, « parce qu’une gestion en ETF avec nos six fournisseurs permet de délivrer d’excellents résultats ». Il estime que « la gestion active ne fait pas mieux notamment à cause du poids des frais de gestion ». Pour Sébastien d’Ornano, la palette très large des ETF, en incluant par exemple l’or physique et les barils de pétrole, permet une allocation « réellement prometteuse ». 

Yomoni propose pour l’instant uniquement une offre financière : assurance vie (avec Suravenir) en ETF, PEA en ETF et compte-titres (y compris des titres vifs non cotés). L’offre de gestion sous mandat est facturée 1,6% par an maximum tout compris, « loin des frais pratiqués en gestion privée pour le même type de service ».

Jean-Denis Errard