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Cabinets de CGP : un optimisme à toute épreuve (baromètre BNP Paribas Cardif)

Malgré la crise, plus de huit CGP sur dix restent optimistes à un niveau très élevé, selon le baromètre 2020 des CGP de BNP Paribas Cardif. Mais de nouvelles habitudes ont émergé… sans retour en arrière. 

La crise du Coronavirus aura finalement eu - pour l’instant du moins - beaucoup moins d’impact sur le moral des CGP que MIF 2 ! Interrogés au mois de mai dernier par l'institut Kantar dans le cadre de la 14e édition du Baromètre du marché des CGP de BNP Paribas Cardif, ils sont 82% à estimer que leurs perspectives de développement à cinq ans restent importantes ou très importantes (exactement au même niveau que l’an passé) quand ils étaient à peine 59% en 2013, alors en pleins doutes sur l’interdiction éventuelle des rétrocessions.

La crise sera surmontée en moins d’un an

Au total, 47% estiment que la profession se remettra de cette crise dans moins d’un an. Un optimisme à toute épreuve à une nuance près : les petits cabinets sont un peu plus inquiets pour l’avenir de leur activité suite à la crise que les gros cabinets. Ainsi, 54% des cabinets employant moins de trois collaborateurs se montrent sereins contre 69% pour les plus gros cabinets.

Dans l’ensemble, les cabinets ont bien su traverser cette crise grâce aux nombreuses actions déployées : 90% ont cherché à contacter leurs clients pour les rassurer et les accompagner et 85% déclarent avoir renforcé leurs outils digitaux pour faciliter la gestion à distance de leur activité.

« On a cassé des barrières mentales sur le digital »

« Depuis la crise et le confinement, quelque chose a changé, confie Pascal Perrier, directeur des réseaux CGP, courtiers et e-business chez BNP Paribas Cardif. L’utilisation du digital est devenu un élément structurant : on a cassé des barrières mentales qui auraient peut-être mis encore 4-5 ans pour tomber. On ne reviendra pas en arrière ».

Autre leçon à tirer de cette crise, c’est l’ISR devenu, à l'instar du digital, « une tendance forte et structurante », selon Pascal Perrier. Près de 38% des CGP envisagent de proposer à leurs clients davantage de fonds ISR (et 7% avouent qu’ils n’en proposaient pas mais comptent s’y mettre).

Enfin, le Plan d'épargne retraite (PER) fait un carton : 64% pensent que la loi Pacte (et l’épargne retraite) a eu un impact positif sur leur activité.

La crise a accentué l’image positive de la profession

Les CGP ressortent finalement grandi de cette crise qui a démontré combien ils étaient proches de leurs clients, par rapport à d'autres réseaux : 58% estiment que la crise a accentué l’image positive de la profession. Déjà l’an dernier, la notoriété des CGP avait fait un saut qualitatif important.

« J’ai la conviction forte que les CGP vont gagner des parts de marchés dans les années à venir », conclut Pascal Perrier.

Carole Molé-Genlis