Le Perco de plus en plus plébiscité… mais pas assez

Amundi publie la 1ère édition d’un Bilan sur l’appropriation du produit d’épargne retraite qui démontre l’appétence des salariés pour ce dispositif, même s’il n’est pas encore utilisé à un niveau suffisant.

Au sein de ses entreprises clientes proposant un Perco depuis plus de 2 ans, Amundi Epargne Salariale et Retraite (ESR) a analysé les données d’un panel de 60 grandes entreprises (soit 307 000 porteurs) d’une part, et de 400 ETI (soit 63 000 porteurs) d’autre part. Des analyses comparatives ont ainsi été élaborées et ont permis de positionner le dispositif de chaque client dans un bilan retraite personnalisé.

Lorsque le Perco existe, les salariés des ETI y souscrivent à hauteur de 64 % contre 33 % pour les grandes entreprises. Cette différence s’explique notamment par l’existence plus fréquente, sur le segment de ces dernières, de dispositif d’actionnariat salarié. Toutefois, lorsque la société ne dispose pas d’actionnariat salarié, 45 % des employés souscrivent au Perco.

Par ailleurs, le versement moyen par salarié en 2013 sur le produit s'élève à 1 464 € au sein des grandes entreprises et à 1 011€ pour les ETI. Le capital moyen constitué par salarié en 2013 atteint 6 500 € du côté des premières et 3 564 € pour les secondes. Amundi ESR constate que le niveau des versements n’est pas à la hauteur de l’enjeu de la baisse des taux de remplacement de la retraite. A titre d’illustration, pour combler celle-ci et disposer par exemple d’une rente mensuelle brute de 500 € pendant 23 ans, il est nécessaire d'épargner un capital de 101 620 €, soit une épargne mensuelle de 140 € pour un salarié qui a 25 ans. La constitution d’une retraite complémentaire satisfaisante passe donc par une épargne mensuelle régulière et initiée le plus tôt possible.

Enfin, le groupe souligne que plus l’abondement de la société est important, plus les taux de souscription, les versements moyens et les encours moyens sont importants. En moyenne, il est de 600 € par salarié pour les grandes entreprises (ce qui représente 40 % du versement moyen) et de 498 € pour les ETI (soit 50 % du versement moyen). Cependant, lorsque l’abondement est faible, voire nul, mais que la communication est développée et que les salariés sont sensibilisés sur les avantages du Perco, des versements élevés sont constatés. La communication et la formation sont donc des facteurs essentiels pour le succès de la solution et peuvent largement compenser une politique d’abondement limitée.