Placements : les alertes du HCSF

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) s'est réuni le 15 mars sous la présidence de Michel Sapin, ministre de l'Economie et des Finances, pour son analyse habituelle des risques et vulnérabilités potentielles du secteur financier. Il lance des alertes.

Le HCSF a constaté « l’exposition maîtrisée du système financier français aux différents chocs ». Mais il relève « la volatilité observée sur les marchés obligataires et les risques accrus de surévaluation de certains marchés boursiers ». Attention à ceux qui détiennent des portefeuilles, PEA, et UC d'assurance vie. 

Du côté de l’immobilier il constate un assouplissement des conditions d’octroi de crédit, « appelant une vigilance particulière ». Il relève aussi le « niveau très élevé de la production de crédit, alimentée par les rachats et renégociations, mais aussi par la reprise du marché ». Le HCSF suit donc de près « la rentabilité des opérations de crédit ». Allusion nette à la crise des subprimes aux USA, des crédits accordés trop facilement, estimant  « important que ces évolutions ne contribuent pas à fragiliser le secteur bancaire ni ne favorisent l’apparition d’une dynamique spéculative ». 

Quant à l’immobilier commercial (SCPI, OPCI…) les tests de résistance conduits par la Banque de France, l’ACPR et l’AMF « ne signalent pas de risque systémique en cas de correction sévère des prix ». Cependant, « la poursuite de la hausse des prix et le constat d’une prise de risque accrue dans certaines opérations continuent d’appeler à la vigilance ». 

En ce qui concerne l’assurance vie en euros, le HCSF lève son alerte et « prend acte de l’ajustement à la baisse des rendements offerts aux épargnants ».