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Inocap Gestion : vers de nouveaux leviers de croissance

Après un exercice 2018 stressant, Olivier Bourdelas, président d'Inocap Gestion, trace ses perspectives pour 2019. Au programme : la gestion privée ou le lancement d'un 6e fonds Quadrige.

L’évolution des marchés financiers en 2018 a perturbé tout le monde. Olivier Bourdelas, le président d’Inocap Gestion, société de gestion spécialiste des actions européennes, parle d’une « année angoissante, la pire qu’on ait connue sur le segment des petites et moyennes valeurs ». La page est tournée et l’actualité reprend ses droits !

Fin 2017, la société avait annoncé qu’elle s’était vu confier par Norges Bank Investment Management (NBIM) un mandat structurant pour la gestion de midcaps européennes. L’année 2018 a été décevante, mais il n’est pas exclu que le fonds norvégien – qui a le temps pour lui – sollicite à nouveau la société. Quoi qu’il en soit, poussée par NBIM, Inocap Gestion entend mettre davantage l’accent sur les aspects ISR et ESG.

Dans les derniers jours de l’année écoulée, la Sicav Emergence, pilotée par NewAlpha, a mis un ticket de 50 M€ dans le fonds Quadrige Europe Midcaps. Bis repetita… La réduction des encours liée à des retraits, mais aussi à la chute des cours, a été plus que compensée.

Vers une extension de la gamme

Autre actualité : le développement de la gestion privée sous mandat. Vincent Godfroid, qui dirige ce pôle, est désormais épaulé par Xavier des Brosses et Bruno Pelard. « Ces deux professionnels, souligne Olivier Bourdelas, ont quitté leur univers bancaire pour nous rejoindre, ce qui est rare dans nos métiers. Et nous sommes sans doute les derniers de la place à défendre le mandat discrétionnaire 0-100 %. »

Inocap Gestion emploie aujourd’hui 22 personnes (dont 10 gérants). Ses encours atteignent 700 M€ (+ 8 % sur ce début d’année), répartis entre les fonds ouverts (400 M€), les fonds d’investissement alternatifs (100 M€) et la gestion privée (200 M€). Un sixième fonds « Quadrige » sera lancé cette année. Il est déjà prévu d’en créer un autre en 2020 !

Le private equity, qui est à l’origine de la société et qui en est devenu le « parent pauvre », ne sera pas oublié : une proposition spécifique devrait sortir dans les prochains mois. De surcroît, un projet de véhicule mixte, qui combinerait coté et non-coté, est étudié.« Nous fourbissons nos armes pour distribuer nos produits plus largement auprès de la clientèle institutionnelle, déclare par ailleurs Olivier Bourdelas. Et, pour aller chercher des clients au Luxembourg et en Suisse susceptibles de s’intéresser à notre offre en actions européennes, nous allons nous appuyer sur un third party marketer (TPM). »

Michel Lemosof