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ESG : Ecofi s’engage pour les Enjeux de Gouvernance

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S’engager c’est aussi Agir et donner des preuves. Parce que la finance est aussi un levier d’action, Ensemble, nous bâtissons des solutions d’investissement alliant performance financière et sélection des entreprises dont la gouvernance est cohérente avec leurs engagements (publi-communiqué).

COMMENT INFLUENCER LA GOUVERNANCE POUR FAIRE AGIR LES ENTREPRISES ?

S’engager, c’est aussi agir et donner des preuves. Ainsi en est-il dans la gestion ISR (investissement socialement responsable) – qui prend en compte les enjeux environnementaux (E), sociaux (S) et de gouvernance (G), avec la conviction que l’ISR contribue à une meilleure gestion des risques. Focus cette semaine sur nos engagements sur le G !

LA GOUVERNANCE, EST-CE SI IMPORTANT ?

Si, en tant qu’investisseur, vous êtes particulièrement concerné par les engagements de l’entreprise sur ses enjeux Environnementaux et Sociaux, ses actes en matière de Gouvernance ne doivent pas être négligés pour autant ! Aujourd’hui confrontées à des amendes de plus en plus lourdes et à des risques de réputations accrus par la diffusion exponentielle de l’information, la pérennité et la crédibilité de l’entreprise, et donc ses performances, sont aussi en lien avec des mauvais comportements en termes de responsabilité fiscale, de rémunération des dirigeants ou d’équilibre des pouvoirs. En exigeant davantage de transparence, d’intégrité et de sincérité dans les informations fournies et un meilleur comportement des instances dirigeantes des entreprises, la société de gestion contribue en effet non seulement à améliorer la clarté et la rationalité des décisions d’investissement ou de vente de titres par les investisseurs, mais aussi à une meilleure valorisation des sociétés dans une vision de long terme.

EXIGER L’EQUILIBRE DES POUVOIRS, ENCOURAGER LA TRANSPARENCE ET L’EQUITE

L’équilibre des pouvoirs est essentiel pour qu’une entreprise marche sur ses deux pieds. En effet, un pouvoir trop centralisé met en risque l’entreprise. Nous sommes de plus particulièrement attentifs à l’indépendance et à la diversité du Conseil d’administration, qui est pour nous un facteur de performance et d’innovation de l’entreprise. Ainsi, nous publions par exemple un indicateur sur la représentativité des femmes aux postes d’encadrement et surpondérons les critères de mixité. La transparence et l’équité des rémunérations des dirigeants et des administrateurs sont aussi des sujets à saisir. Lors des assemblées générales, nous effectuons un vote d’opposition lorsqu’il existe une distorsion forte par rapport à leur secteur ou à la moyenne des salaires dans l’entreprise ou qu’ils sont décorrélés de la performance réalisée. De même, lors du renouvellement des votes des administrateurs, nous restons attentifs et votons « contre » pour les sociétés impliquées dans des controverses très graves (corruption, atteinte aux droits de l’Homme, environnement…) pendant leur dernier mandat.

MILITER POUR LA RESPONSABILITE FISCALE

Une entreprise qui ne s’engage pas pour la responsabilité fiscale prive non seulement son écosystème de sa contribution, mais est également susceptible d’être accusée et sanctionnée. Ce double risque de réputation et de pertes financières est suffisamment important pour regarder attentivement le comportement des entreprises dans lesquelles nous voulons investir. Ainsi, le premier acte fort d’Ecofi est d’exclure en amont dans notre processus IMPACT ISR les entreprises dont le siège social est enregistré dans un paradis fiscal, avec une vision large de ce qu’est un paradis fiscal puisque cela concerne plus de 60 pays. Nous avons choisi également de surpondérer ce critère dans notre analyse ISR et de demander systématiquement aux entreprises la publication d’un reporting, pays par pays. De même les entreprises qui font face à de fortes controverses sur l’éthique des affaires, peuvent rentrer dans des zones de turbulences, possiblement boycottées par les consommateurs et interpelées par la justice, et sont ainsi exclues de nos portefeuilles.

LE VOTE ET LE DIALOGUE, UN ACTE ENGAGE POUR AGIR ?

L’engagement actionnarial auprès des émetteurs – que ce soit à travers le vote aux assemblées générales ou le dialogue engagé avec ces entreprises – constitue un moyen essentiel de défense de l’intérêt à long terme des clients et de responsabilisation des entreprises dans lesquelles nous investissons. Voter de manière systématique est le devoir de tout investisseur responsable. En effet, en tant que co-propriétaire d’une partie de l’entreprise à travers les actions, nous devons avoir une démarche active aux assemblées générales, en faisant valoir notre vote d’opposition sur les résolutions à l’ordre du jour. Nous avons un vote d’opposition de 43%, bien supérieur à celui du secteur. Les résolutions d’actionnaires minoritaires permettent également de mettre à l’agenda d’autres sujets. Qu’il soit individuel ou collectif, le dialogue est lui aussi indissociable de l’investissement socialement responsable. Il a pour volonté de faire bouger les entreprises sur leur responsabilité, en augmentant la transparence et en les incitant à adopter les meilleures pratiques. Notre démarche privilégie le dialogue constructif avec les dirigeants et les experts des sociétés cotées françaises et étrangères dans lesquelles nous sommes investis. Ainsi, au-delà des discours et des grandes déclarations, nous les interpellons sur la manière dont elles s’impliquent auprès de toutes leurs parties prenantes – collaborateurs, fournisseurs, clients… Les gérants sont très impliqués dans ce dialogue, souvent nécessaire pour affiner leur connaissance à 360 degrés de l’entreprise. Ce qui compte, c’est la capacité de l’entreprise à prendre les sujets, et à mettre en place des actions concrètes pour progresser sur ces enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance.