Actualité des sociétés

OFI AM : les actions toujours plébiscitées

L’orientation actuelle des politiques monétaires, en particulier celle de la Réserve Fédérale, était au cœur des éclairages apportés par la société de gestion lors de son dernier point de marché.

« Nous avons été surpris par le changement de ton de la Fed, que nous n’attendions pas aussi tôt, a indiqué Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions chez OFI Asset Management. Elle a sans doute voulu signifier que le prix de certains actifs était devenu un peu excessif. Et la réaction des marchés a été assez violente ». Cependant, la société de gestion n’envisageait pas de krach obligataire avant cela et ne croit toujours pas à un tel scénario. Elle table sur un taux américain à 10 ans compris entre 2,50 et 3% vers la fin de l’année, qui pourrait auparavant baisser autour de 2,20% pendant l’été. En parallèle le Bund 10 ans pourrait quant à lui revenir à 1,5-2% en fin d’année. « Les banques centrales ont de nouveau mis le doute dans les esprits concernant les stratégies de sortie, ce qui devrait accroître la volatilité au second semestre, a-t-il indiqué. Nous n’allons pas pour autant nous détourner des actions ». La société de gestion reste en effet convaincue qu’il s’agit de la classe d’actifs la moins chère (en valeur relative). « La frilosité à l’égard du marché actions ce premier semestre a été une déception, a précisé le responsable des gestions. Les investisseurs seraient sans doute revenus plus massivement sur ce marché avec un bel été boursier. D’ailleurs, il y a un mois, nombreux étaient ceux qui cherchaient des points d’entrée ». Malgré un panorama jugé moins clair qu’en début d’année et une volatilité accrue, la société de gestion n’a pas sensiblement modifié son allocation d’actifs. Elle surpondère les actions européennes, américaines et émergentes (plus particulièrement la Chine et la Russie) et dans une moindre mesure japonaises. La neutralité est de mise en ce qui concerne les taux aux Etats-Unis comme dans la zone euro. Sur les segments obligataires, elle met un bémol sur la dette émergente, jusque-là surpondérée, en raison des récents mouvements de vente observés.