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En 2022, l'encours des OPCVM français a baissé de 24% (statistiques SIX)


fleches0L’an dernier, l’encours global des OPCVM de droit français commercialisés dans l’Hexagone auprès d’un large public, soit plus de 6.600 Sicav et fonds, a diminué de 24 %, à 842,4 Md€. C’est l’un des grands enseignements des dernières statistiques en date de SIX.

Dans le sillage du recul de tous les grands marchés dont l’exercice écoulé a été le théâtre, avec un krach obligataire et une dégringolade des actions sur les trois quarts de l’année, les OPCVM de droit français ont fondu de 24 %, à 842,4 Md€. Ce montant se répartit principalement entre les produits de trésorerie (39,5 % du total), difficiles à détrôner en dépit d’un rendement annuel proche de zéro, les produits actions (26,2 %), les produits obligataires (12,9 %) et les produits diversifiés (9,8 %). Le solde (11,6 %) se ventile entre les portefeuilles de performance absolue, immobiliers, garantis ou à formule, d’obligations convertibles, de matières premières et alternatifs.

En décembre 2022, en raison de leur volatilité extrêmement faible (moins de 0,2 % sur trois ans), la famille des monétaires au sens large a drainé 13,5 Md€, malgré un indice EuroPerformance négatif de 0,7 % sur cinq ans ! Mais, pour placer des liquidités à court terme, voire sur un horizon indéfini en cas de forte aversion au risque, nul besoin de s’exposer à la probabilité d’une perte prononcée en capital. A noter que le nombre de fonds de trésorerie est 10 fois moins important que celui des fonds actions, famille la plus fournie dans le paysage de la gestion collective tricolore, avec plus de 2.500 unités.

Le temps est l’ami de la Bourse

Les familles qui ont le plus décollecté (différence entre les sorties et les entrées) au cours du dernier mois de l’année passée sont celles des fonds de performance absolue (– 741,7 M€), des supports actions (– 701,6 Md€) et, dans une moindre mesure, des produits garantis ou à formule (– 349,7 M€) ou encore celles de la diversification (– 156 M€) et des emprunts convertibles (– 146 M€).

Dans la famille obligataire, qui cède 5,1 % sur cinq ans, les souscriptions nettes mensuelles se sont élevées à 347,8 M€. Sur 12 mois, toutes les familles de produits affichent des variations d’encours négatives (à l’exception toutefois des 13 fonds de matières premières, qui ont vu leur actif cumulé progresser de 3,9 %, à 1,7 Md€). Sur 10 ans, à fin 2022, les indices EuroPerformance montrent que les meilleures rentabilités sont l’apanage des fonds actions (+ 180,3 % pour les valeurs américaines, + 81,9 % pour les valeurs internationales, + 77,9 % pour les valeurs européennes, + 74,4 % pour les valeurs « thématiques » ou «sectorielles » et + 67,8 % pour les actions asiatiques), devant les fonds internationalement diversifiés (+ 33,7 %).

Du côté des fonds obligations, seul le segment du haut rendement s’est véritablement distingué (+ 24,4 %). Autrement dit, sur de longues périodes, la hiérarchie entre les classes d’actifs en termes de rapport rendement/risque est respectée !

ML