Immobilier

L'immobilier locatif fait un retour en force, selon Century 21

Selon le bilan Century 21 du 1er semestre 2018, le marché immobilier tourne à plein régime. A Paris comme au plan national, l’investissement locatif dans l’ancien fait un retour en force. 

« Le marché immobilier tourne à plein régime » : c’est en ces termes que Laurent Vimont, président du réseau d'agences immobilières Century 21, résume l’activité des transactions immobilières dans l'ancien au 1er semestre 2018. Avec un prix moyen au m2 au niveau national à 2 590 € (+2,3% sur 12 mois), un prix moyen de transaction à 214 385 € (+ 3,6%) battant un record historique, et une surface en hausse à 86,4 m2 par bien vendu, la dynamique de l’immobilier, dopée par des conditions de crédit exceptionnelles, poursuit donc sur sa lancée de 2017. Sur Paris, le prix au m2 est encore battu à 9 270 €, mais le nombre de transactions est en repli de 2,5% entre le 1er semestre de 2017 et celui de 2018.

950 à 975 000 transactions dans l'ancien attendues en 2018

Au final sur l’année 2018, le nombre de transactions devrait tourner entre 950 000 et 975 000, quasiment au même niveau que 2017. Seule ombre au tableau : au niveau des prix, « on a peut-être bientôt atteint un plafond de verre », remarque Laurent Vimont.

Le président de Century 21 note aussi un « retour massif des achats à titre d’investissement locatif » : au niveau national, cela représente 20,1% des acquisitions dans l’ancien en hausse de 17,5% par rapport au 1er semestre 2017 (contre 70,9% pour les résidences principales en recul de -3,3% et à peine 5,9% pour les résidences secondaires, à -7,8%).

Retour des investisseurs même à Paris

Sur Paris, c’est même 26,8% des acquisitions qui sont réalisées au titre d’investissement (+15,5%). Un chiffre étonnant alors que les prix sont au plafond et la rentabilité locative bien difficile à trouver.

Explications de Laurent Vimont : même si fiscalement, c’est moins intéressant, malgré tout, « l’immobilier locatif retrouve tout son sens » surtout pour la tranche des 55-70 ans qui a besoin de sécurité et est en attente de revenus de remplacement pour la retraite. Or l’immobilier a cette double dimension d’achat à crédit, remboursé en grande partie par les loyers, et de rente mensuelle pour compléter ses revenus. « A Paris, aussitôt que l’annulation de l’encadrement des loyers a été confirmée, on a vu les clients revenir en nombre sur le locatif ». Preuve que malgré les prix et la fiscalité, la pierre exerce toujours autant son pouvoir d'attraction sur les investisseurs français. 

Carole Molé-Genlis