Immobilier

Crédit immobilier : les taux à leur niveau plancher

En ce début d'automne 2018, les taux de crédit immobilier retrouvent leur niveau historiquement bas, selon le courtier Cafpi. Et redonnent du tonus à l'activité immobilière... dans l'ancien du moins. 

En ce début du mois d’octobre 2018, les taux de crédit immobilier restent au plus bas. Le courtier en crédits Cafpi indique ainsi avoir « négocié des taux en moyenne de 1,19 % sur 20 ans », soit à peine 0,01 point de plus que le record historique enregistré en octobre 2016 ! Sur 10 ans, Cafpi parvient à obtenir des taux à 0,70 % pour les meilleurs dossiers (0,82 % pour les plus hauts) et sur 25 ans, les taux sont compris, selon les dossiers et les réseaux bancaires, entre 1,30 % et 1,69 %. 

La baisse des taux redonne du souffle à l’activité qui repart à la hausse. « Le mois de septembre 2018 a été bien plus dynamique que celui de l’année dernière, selon Laurent Desmas, président du directoire de Cafpi. Depuis cet été, l’activité est plus importante que l’année dernière à la même période et augure d’une fin d’année supérieure à 2017 », constate-t-il.

Primo-accédants et immobilier ancien

Les primo-accédants reviennent sur le marché en empruntant sur des durées plus longues, au-delà de 20 ans et jusqu’à 30 ans. Cette cible représente 65 % de la clientèle Cafpi en septembre 2018. « Cette vivacité de la primo-accession prouve que le marché se porte bien », selon Philippe Taboret, directeur général adjoint. Autre gagnant, l’immobilier ancien qui représente 84 % des transactions réalisées par les clients primo-accédants de Cafpi. A l'inverse, l’immobilier neuf souffre : « Avec des prix toujours très élevés et la diminution des aides, la demande baisse fortement sur ce marché pour se reporter sur l’ancien », selon Philippe Taboret.

Selon Cafpi, les taux ne devraient pas rester bas sur le long terme, comme le laisse penser le relèvement récent par la Fed des taux américains. Au niveau européen, la BCE a prévu une hausse de ses taux à partir de l’été 2019, pour parer notamment au retour de l’inflation.