19032024

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Actualité des sociétés

Epargne salariale : des progrès, mais les lacunes persistent


epargne assvieEn marge de la semaine de l’épargne salariale, prévue à partir de lundi prochain, les organisateurs de cette manifestation (l’AMF, l’AFG, le Trésor, la Direction générale du Travail et La finance pour tous) ont demandé à OpinionWay de réaliser une étude sur la connaissance des Français sur ce sujet et l’implication des entreprises.

La notoriété de l’épargne salariale a manifestement progressé depuis la dernière étude de 2020 réalisée par OpinionWay. Ainsi, 86% des salariés connaissent, au moins de nom, l’un des dispositifs d’épargne salariale : le plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (PER collectif, PERCO) recueille le meilleur score (77% en hausse de six points par rapport à 2020), juste devant le plan d’épargne entreprise (PEE, PEI, PEG), à 76%, suivi des actions ou stock-options de l’entreprise (62%). Les salariés sont aussi plus nombreux à savoir plus précisément de quoi il s’agit (43% pour le PER, en croissance de six points en trois ans).

La diffusion de l’épargne salariale, de son côté, s’est poursuivie : 47% des salariés détiennent au moins un dispositif d’épargne salariale (en hausse de quatre points en trois ans), le PEE arrivant en tête à 31%, devant le PER collectif (25%). Cette progression est forte au sein des entreprises de taille intermédiaire : le taux de détention déclaré a grimpé de 13 points pour atteindre 63% chez les salariés de sociétés de 250 à 500 collaborateurs, de 10 points pour atteindre 50% chez ceux des structures de 50 à 249 salariés. L’épargne salariale reste moins développée au sein des TPE-PME même si la détention a augmenté de six points à 31% parmi les salariés d’entités de 10 à 49 salariés. Plus de la moitié des salariés sondés ont bénéficié de primes d’intéressement ou de participation au cours des douze mois précédant l’enquête (54%, en augmentation de trois points).

Des chiffres flatteurs côté satisfaction

Côté satisfaction, les chiffres sont plutôt flatteurs : Neuf détenteurs sur dix estiment que l’épargne salariale permet de se constituer une réserve d’argent sans effort d’épargne. Ils sont 71% à les qualifier de « bons placements » et 78% à s’en déclarer « plutôt » ou « très satisfaits ».

Pour autant, certains points négatifs demeurent. Comme la méconnaissance des différents plans et mécanismes. Un tiers des détenteurs d’épargne salariale estiment que ces dispositifs ne sont pas clairs ou pas faciles à comprendre. Plus de la moitié déclarent ne pas bien connaître les types de fonds dans lesquels investir, 46% le niveau de risque et le rendement possible, près d’un tiers les cas de déblocage des sommes placées. Ils sont même 63% à ne pas connaître les frais s’appliquant à ces dispositifs. Plus généralement, ils sont près des deux tiers à exprimer un besoin d’accompagnement. « Les efforts de pédagogie doivent se poursuivre auprès de l’ensemble des salariés ainsi que des dirigeants de TPE », conclut l’enquête.

A lire aussi dans notre numéro d’avril à paraître, le dossier réalisé sur l’épargne salariale.

PBB