20042024

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Gestion d’actifs

Epargne responsable : sortie du baromètre La Banque Postale-Cashbee

relai

Pour la majorité des épargnants, la dimension responsable de l’ESG ne constitue pas une priorité ! Un étonnant constat issu du Baromètre La Banque Postale-Cashbee élaboré à partir d’une enquête d’OpinionWay.

« Les dimensions responsables ne sont pas des priorités pour la majorité des épargnants. » C’est l’un des principaux points que révèle le Baromètre La Banque Postale-Cashbee fabriqué au terme d’une enquête conduite auprès d’un millier de personnes en avril dernier. Autre élément à méditer : un paradoxe existe entre la prise de conscience écologique généralisée qui se traduit par une bonne image des produits d’épargne responsables et un faible intérêt des épargnants pour l’ISR. Cela dit, une plus forte adhésion à l’épargne responsable est observée chez les épargnants « digitaux » (35 % ont déjà réalisé un investissement labellisé) en comparaison avec les épargnants traditionnels (seulement 16 % l’ont fait).

Rappelons que 100 % des fonds éligibles de La Banque Postale Asset Management sont labellisés ISR. De son côté, Cashbee propose, en plus d’un livret rémunéré compétitif, une offre d’épargne longue en partenariat avec Generali, premier contrat d’assurance-vie responsable, pilotable de son smartphone.

Des particuliers qui manquent de repères

« Le Baromètre de l’épargne responsable, explique le communiqué de presse, établit un état des lieux de la relation des Français à la finance responsable. A travers celui-ci, La Banque Postale et la plateforme mobile Cashbee (fintech incubée par LBP) entendent approfondir leur compréhension de cette relation et accompagner leurs clients dans cette transition responsable, en proposant de nouvelles offres en adéquation avec les enjeux de demain. » En attendant, les épargnants privilégient la sécurité, la rentabilité, la liquidité et la simplicité du produit. L’ESG passe après, et ce alors même que l’on n’en a jamais autant parlé partout ! Curieusement, le Baromètre met en évidence un manque de notoriété et d’intérêt pour les placements responsables. Deux Français sur trois ne connaissent pas la notion d’épargne responsable. 84 % des personnes interrogées affirment que la crise sanitaire n’a pas renforcé leur intérêt pour l’ISR, tandis que quatre Français sur cinq déclarent ne pas détenir de produits ISR.

« Une certaine méfiance demeure sur l’efficacité, la sincérité et la rentabilité de ce type d’investissement, commente encore le communiqué. Le manque d’information et de connaissance des produits ISR apparaît comme un important frein à une transition vers des placements plus responsables. » 64 % des Français sondés ne savent pas si le rendement financier d’un placement ISR est inférieur à celui d’un placement traditionnel ou pensent qu’il est inférieur. L’idée que le performance financière est « sacrifiée » (qui, depuis longtemps, n’est plus un sujet de débat chez les professionnels) a encore la vie dure ! Un tiers des épargnants estime aussi que l’ISR est un habillage marketing. La vérité sort-t-elle de la vox populi ? Mais la situation peut toujours évoluer, notamment si la pédagogie était améliorée, avec la publication de mesures concrètes de l’impact social ou environnemental d’un investissement responsable.

ML