19032024

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Assurance vie

Conjoncture immobilière : le HCSF réitère son inquiétude

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) s’est réuni pour sa 16e séance mardi 13 mars 2018 sous la présidence de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Il met l’immobilier et les crédits sous surveillance.

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a actualisé son diagnostic des risques et vulnérabilités susceptibles d’affecter le secteur financier français, depuis sa dernière réunion en décembre 2017. Il constate « la récurrence d’épisodes de forte volatilité sur les marchés et suit avec attention leurs conséquences éventuelles pour la stabilité financière ».

Le Haut Conseil continue de « surveiller avec la plus grande attention les développements de l’endettement du secteur privé, ainsi que les conditions d’octroi relatives aux crédits bancaires, en particulier dans le cadre des opérations de rachat d’entreprises avec fort effet de levier et en examinant les caractéristiques de la production de crédits immobiliers ».

Une vigilance particulière

Surtout, le HCSF observe que « le crédit aux ménages continue également de progresser à un rythme soutenu, ses composantes - habitat et consommation - augmentant de plus de 6% sur un an depuis le printemps 2017 ». Ainsi, il estime que « la dynamique du crédit à l’habitat justifie une vigilance particulière, alors que l’accélération des prix de l’immobilier se poursuit, ainsi que l’assouplissement des conditions d’octroi ».

L’avertissement est clair : les Français achètent beaucoup à crédit mais si le marché devait se retourner l’effet de levier produirait l’effet inverse à celui espéré, c’est-à-dire qu’il amplifierait les moins-values. Certes, les Français empruntent à taux fixe, mais s’il s’avérait que trop de ménages vulnérables se sont engagés dans des crédits, il pourrait y avoir un effet subprimes.

En revanche, longtemps sous surveillance, l'assurance vie, et notamment la distribution de la PPB sur les fonds euros, ne fait l'objet d'aucun commentaire particulier, signe que la solvabilité des assureurs et leurs engagements sur les fond euros n'inquiètent plus les autorités.