02122024

Retour

Assurance vie

Assurance vie : les Assises de l'Afer sur le terrain de la campagne présidentielle

Dans le contexte tendu de la loi Sapin 2, les Assises de l'Afer ont placé l'assurance vie sur le terrain de la campagne présidentielle.

Les Assises de l'épargne et de la fiscalité de l'Afer, la principale association française d'épargnants avec ses 728 000 adhérents qui détiennent près de 50 Md€ dans leur contrat d'assurance vie, se sont tenues jeudi 6 octobre à Paris.
D'emblée les discussions ont porté sur le projet de loi Sapin 2 et son article 21 bis qui pourrait restreindre les rachats et plafonner la rémunération. Selon Gérard Bekerman, président de l'association, cet article 21 bis est « funeste ». Il s'est également interrogé sur la « légitimité d'une telle loi ».

Il a poursuivi : « Je suis intervenu auprès de Michel Sapin, ministre des Finances, qui m'a répondu en plein week-end que les propositions de l'Afer seront intégrées dans la loi ». L'Afer souhaite en effet y inclure des possibilités de pouvoir piocher dans son assurance vie en cas d'évènement de la vie : « Nous devons pouvoir aller chercher dans nos propres économies de quoi faire face aux aléas de la vie », a-t-il rajouté. Sur le plafonnement, il a indiqué : « Quand nous avons donné 3,05 % aux assurés, c'est que nous pouvions ! Nous ne faisons pas de Madoff ! ».

La parole aux candidats

Les Assises ont ensuite donné la parole à deux candidats aux primaires qui se sont exprimés sur l'assurance vie. Arnaud Montebourg a mis en avant une « stabilité fiscale contre le patriotisme économique » en proposant que 10 % des encours soit investis dans des entreprises « made in France ». Sur l'article 21 bis, il a déclaré : « Je n'approuve pas cette disposition : elle déstabilise les épargnants ».

Autre présidentiable, Nicolas Sarkozy, a lui aussi rejeté cet article 21 bis de la loi Sapin 2 : « Ce n'est pas comme cela que l'on crée de la confiance. On crée de la méfiance », rajoutant qu'on doit « arrêter de flécher l'épargne ». Enfin, selon lui, « la fiscalité de l'épargne doit être inférieure à celle du travail ».