19032024

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Immobilier

Scandale Apollonia : le Crédit Immobilier de France espère « une accélération des procédures »

Le juge d’instruction vient de confirmer qu'il n'y avait pas lieu de mettre en examen le Crédit Immobilier de France dans le cadre de cette affaire Apollonia. Pas de complicité avec Apollonia.

Le Crédit immobilier de France, à l'issue d'une audition de près de cinq heures, a obtenu ce 13 février 2018 de ne pas être impliquée comme coupable mais comme victime de l’escroquerie. « Le préjudice financier très important subi fait (de nous) une des principales victimes de cette affaire. Dès lors, (la banque) ne peut se voir reprocher de saisir les juridictions civiles pour faire valoir ses droits et obtenir le remboursement des prêts qu’elle a consentis », indique l'établissement de crédit en phase de résolution et qui a arrêté la production de prêts depuis 2013.

Cette affaire vieille de plus de dix ans traîne toujours ! La mise en examen de la société Apollonia et de ses dirigeants, pour escroquerie en bande organisée au détriment d'un grand nombre d'établissements de crédit, dont plusieurs caisses de Crédit Immobilier de France, remonte à 2009 ! Cette banque, principale financeur, a subi de nombreux impayés (les investisseurs n’ayant pas obtenu les revenus locatifs escomptés), ce qui a conduit la saisie des juridictions civiles afin d’obtenir le remboursement des prêts.

Après avoir, dans un premier temps, décidé de surseoir à statuer compte tenu de la procédure pénale en cours, les juridictions commencent à se prononcer sur le fond : 70 décisions ont été rendues d’ores et déjà par plus d’une vingtaine de juridictions civiles ; toutes ces décisions, sans exception, condamnent les investisseurs à rembourser les sommes empruntées.

Le Crédit Immobilier de France dénonce ce qu’elle considère comme « l'activisme de certaines officines de promotion des intérêts des investisseurs » et espère que « la justice pénale pourra enfin trancher rapidement la question de la culpabilité des personnes mises en examen pour escroquerie dans l'affaire Apollonia ». Il reste tout de même le drame vécu par ces nombreux investisseurs - souvent des professions libérales - confrontés à la ruine du fait de crédits à rembourser.
JDE