06122024

Retour

Marché

Actionnariat salarié : les PME françaises non cotées rechignent à franchir le pas

80 % des PME françaises non cotées pensent que l’actionnariat salarié est une bonne chose mais à peine 4 % en proposent, révèle une enquête OpinionWay pour Eres et BDO.

Alors que la loi Macron a allégé la fiscalité sur l’attribution d’actions gratuites, l’actionnariat salarié dans les PME non côtés pourrait enfin décoller. Car, pour l’heure, « La France est championne d'Europe de l'actionnariat salarié coté mais elle est en retard dans les entreprises non cotées », selon Olivier de Fontenay, directeur général d’Eres.

En effet si 80 % des PME françaises non cotées estiment que l’actionnariat salarié est une bonne chose, dans les faits, seuls 4% d’entre elles sont passées à l’acte et à peine 5% envisagent sérieusement de le faire au cours des 3 prochaines années, révèle une enquête OpinionWay pour le courtier Eres et le cabinet de conseil BDO, réalisée par téléphone entre novembre 2015 et janvier 2016 auprès de 700 dirigeant d’entreprises non cotées en bourse, dont 250 PME de moins de 50 salariés.

La méconnaissance des dispositifs s’avère l’un des principaux freins à la mise en place d’actionnariat salarié sont constitués par : 35% des entreprises déclarent n’avoir tout simplement pas pensé à cette possibilité. Mais la crainte de perdre le contrôle de l’entreprise arrive tout de suite après : 24 % des PME sondées citent les problèmes de confidentialité et 23% d’entre eux les risques de dilution du pouvoir. Enfin, les éventuels problèmes lors de la transmission de l’entreprise sont cités comme freins pour 23% des PME sondées et la complexité de l’opération pour 22%, ainsi que le coût social et fiscal pour 21%.

Les rares petites entreprises ayant fait le choix de l’actionnariat salarié ont été d'abord motivées par le bénéfice apporté aux collaborateurs (53%), notamment par leur plus forte implication dans le fonctionnement de l’entreprise (44%) et de partager le profit avec eux (36%). Elles se déclarent à 85% satisfaites de la mise en place du dispositif.