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Le sommaire du mois - Mai 2021

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Le sommaire du mois - Avril 2021

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Le sommaire du mois - Février 2021

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Le sommaire du mois - Janvier 2021

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Le sommaire du mois - Décembre 2020

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L'Edito du mois - Décembre 2020

 

L'Edito de Jean-Denis Errard

Rédacteur en chef de Gestion de Fortune
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Pouvoir et savoir

«Comme toujours ceux qui ont peur et qui ne sont pas conseillés ne font rien et ne gagnent rien, et ceux qui sont accompagnés et se font expliquer les choses se donnent les chances de faire fructifier leur capital », me fait remarquer Jean-Marc Palhon, le président d’Extendam, spécialiste de l’investissement hôtelier. C’est vrai, cette conjoncture actuelle est cruelle pour l’épargnant qui ne peut pas – ou ne veut pas – prendre des risques sur ses économies, ce qui est le cas de la plupart des Français. Le « sans risques » est en rendement négatif après inflation et cette érosion de pouvoir d’achat va inévitablement s’aggraver.

Quant à ceux qui ont les moyens de prendre des risques, accompagnés par un bon conseiller, ils peuvent faire fructifier leur capital dix à vingt fois plus vite que l’épargnant lambda. 0,5 % pour l’un, 5 à 10 % pour l’autre. Le livret d’épargne pour l’un, le private equity, les marchés financiers, le capital déve- loppement et les club deals immobiliers pour l’autre. Qui plus est, l’orgie de création monétaire amplifie l’effet de levier pour les plus aisés. L’économiste Nicolas Bouzou l’avait relevé dans une analyse signalée dans notre numéro d’avril 2019 : le patrimoine total des Français a régressé de 6 % entre 2008 et 2016 alors qu’il a augmenté de 69 % durant ces huit années pour les millionnaires. Dans son palmarès annuel, notre confrère Challenges souligne également qu’entre 2010 et 2020 la masse des 500 plus grosses fortunes françaises a grossi de 210 à 730 Md€ (soit de 10 à 30 % du PIB) ! La réforme de la flax tax et de l’impôt sur la fortune ont favorisé cette tendance comme le relève le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital dans son deuxième rapport publié en octobre. Un rapport qui a réactivé le débat entre pro et anti-fiscalité sur « les contribuables les plus aisés ».

Le temps de l’assurance vie qui enrichissait tout le monde est révolu. L’ère du risque et de l’illiquidité va générer inévitablement une inégalité entre les inves- tisseurs. Le temps du « pouvoir d’achat » cède le pas au « savoir d’achat », les bien conseillés jonglant avec les meilleures opportunités de placement et exploitant les méandres du Code général des impôts que les gouvernements s’amusent à compliquer sans cesse. Le professeur Frédéric Douet l’explique avec dextérité dans son Anti-manuel de psychologie fiscale1 qu’il vient de publier sur les « techniques de plumaison » qu’emploie l’Etat pour abuser les contribuables.

Cette fracture de notre société, financière et fiscale, se rajoute maintenant à celle plus structurelle – territoriale, technologique et culturelle – qui ronge le pacte social. Mais on ne résoudra rien en restaurant un matraquage fiscal des plus aisés comme le suggèrent aujourd’hui des économistes. Ce rapport que je cite fait remarquer que « les prélèvements sur le capital en France demeurent après les réformes de 2018 parmi les plus élevés en termes de standards internationaux ».

1. Enrick B éditions, octobre 2020

Le sommaire du mois - Novembre 2020

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Le sommaire du mois - Septembre 2020

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L'Edito du mois - Juillet-Août 2020

 

L'Edito de Jean-Denis Errard

Rédacteur en chef de Gestion de Fortune
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La voie de la raison

Il est vraisemblable que les rendements des fonds en euros vont rester durablement faibles, en tout cas les banques centrales feront tout pour éviter aux Etats surendettés, à commencer par le nôtre, de sombrer dans une catastrophe budgétaire que provoquerait une remontée des taux.

Les fortes secousses sur les marchés financiers confortent les partisans du fonds en euros quoiqu’il advienne. Comme le faisait observer en novembre dernier, Jean-Pierre Rondeau, président d’honneur de la Compagnie des CGP, « quand la correction surviendra, la baisse sera sans comparaison avec le rendement du fonds euros, même proche de zéro, pour les clients cherchant la sécurité ». Il fustigeait alors ce slogan « Le Roi fonds euros est mort ! Vive la Reine gestion indicielle » cher à Sébastien d’Ornano, président de Yomoni. « Gardez précieusement vos fonds euros, n’écoutez pas les assureurs, les banquiers, les pouvoirs publics et les marchands de tapis qui vous disent d’arbitrer », écrivait Jean-Pierre.

Il est vrai que celui qui a vu son portefeuille de 1 M€ en janvier fondre de 200 à 300 000 € en mars-avril pouvait en vouloir à son conseiller de l’avoir incité à se risquer sur les chemins de l’aventure entrepreneuriale, cotée ou non cotée.

Mais l’un, la sécurité sans rendement, ne s’oppose pas à l’autre, l’insécurité avec un potentiel. Tout dépend du choix du client, de sa diversification selon ses impératifs et surtout de l’horizon d’investissement. Face à l’alternative entre une érosion en pouvoir d’achat d’environ 1 % par an sur le « sans risque », et une certaine volatilité liée aux divers actifs choisis, c’est au client d’en décider en fonction de l’analyse de sa situation par son conseiller.

« Je n’essaie pas de vous faire gagner de l’argent, j’essaie de ne pas vous en faire perdre », suggère l’ancien responsable de la Compagnie des CGP. A l’âge de la retraite, certes, il est important de préserver ses moyens de subsistance mais à l’âge de l’entrée dans la vie professionnelle, la prise de risques, à commencer par l’achat de sa résidence principale, n’est-elle pas une nécessité ? De même pour préparer sa retraite, ce serait pure folie de ne compter que sur les régimes obligatoires dont la déliquescence est inexorable !

Les premières données couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le 1er trimestre 2020 confirment la forte accélération des placements en numéraire et sous forme de dépôts auprès des banques (35,3 Md€ de flux après 12,7 Md€ au T4 2019 et 22,6 Md€ au T3). « La voie de la raison et de l’efficacité », selon l’expression du président de Yomoni, c’est de chercher à faire mieux que 0 % net de frais et d’inflation, c’est de « déconfiner » l’épargne de cette obsession de sécurité. La palette de solutions de placement n’a jamais été aussi riche ! Le vrai problème est ailleurs : c’est l’absence de culture financière qui floute la vue des épargnants. « On ne peut juger des choses que l'on ne connaît pas », enseignait Platon.

Le sommaire du mois - Mai 2020

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Le sommaire du mois - Avril 2020

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L'Edito du mois - Avril 2020

 

L'Edito de Jean-Denis Errard

Rédacteur en chef de Gestion de Fortune
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Terre et Lune

Mettons les pieds dans le plat : la Bourse a-t-elle encore valeur de placement pour l’épargnant ? Comment expliquer à son client qui possède un portefeuille ou des unités de compte boursières en assurance vie que son million d’euros au 1
ment mis de côté, s’est dévalorisé de plus de 300 000 € en quelques jours ? La réaction des marchés financiers à la crise épidémique actuelle laisse entrevoir la réponse à ma question. Pour les entreprises comme pour les investisseurs, a fortiori pour les épargnants, un tel carnage financier est incompréhensible. Il l’est d’autant plus que ce qui était à l’origine un lieu d’échanges d’actions* est devenu une gigantesque machinerie en proie à des algorithmes rythmés à la nanoseconde près. Certes, cette crise sanitaire ébranle l’économie mondiale, à commencer par la Chine qui pèse 20 % du PIB mondial. Mais, entre nous, n’avez-vous pas l’impression que l’effondrement des marchés financiers en quelques jours a pris l’allure d’un délire en totale déconnexion avec la réalité des entreprises ? Je pose la question : après les 30 % de hausse de l’indice CAC 40 l’année dernière (dividendes inclus) qu’au- cun stratégiste n’avait imaginé dans ses rêves les plus fous compte tenu d’un environnement qui s’annonçait sombre à l’orée de l’année 2019, le recul de 30 % de ces derniers jours relève tout autant d’une exubérance irrationnelle. Les dirigeants des entreprises sont certes inquiets mais, entre le ressenti de leurs activités et cette déliquescence des cotations, on n’est pas sur la même planète. Pour paraphraser ce livre connu de John Gray, les chefs d’entreprise viennent de la Terre, les boursiers viennent de la Lune !

La Bourse a toujours été un temple de spéculation, évidemment. Certains croient, d’autres non. Mais comment faire un placement d’une paranoïa exacerbée par des rumeurs ballottées par des machines qui font trébucher en quelques minutes l’argent d’un épargnant de l’équivalent de 20 ans de livret A ? Chacun sait que depuis longtemps la Bourse n’a plus de rôle dans le financement de l’économie. Les introductions comme les augmentations de capital sont devenues rarissimes, les retraits de la cote sont plus nombreux, les grandes entreprises s’endettent pour racheter leurs titres afin de doper artificiellement leur bénéfice par action.

Les autorités financières européennes cogitent en ce moment sur la finance durable. Je pose une autre question : la Bourse est-elle œuvre de finance durable ? Euronext vaut-elle mieux que la Française des Jeux au regard des critères ESG ?

Jacques de Peretti, PDG d’Axa France, a raison, il est temps d’inventer une nouvelle génération d’unités de compte pour les assurances vie. Les obligations souveraines, durablement à rendement nul ou négatif, comme les actions cotées, qui tanguent et chavirent, ne sont plus la panacée. Les SCPI, qui fêtent leurs cinquante ans cette année, portées en leur temps par les Cosserat, Pelloux, Auffray, sont-elles l’avenir de l’épargnant ?

*Je vous suggère la lecture de The Story of Wall Street, de Robert Irving Warshow, publié en 1929, avec la préface de Churchill. Aussi édité en français. Un régal !

Le sommaire du mois - Mars 2020

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L'Edito du mois - Mars 2020

 

L'Edito de Jean-Denis Errard

Rédacteur en chef de Gestion de Fortune
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Finance durable

Ce néologisme est pour le moins étrange ! Mais on en devine le sens : la finance en soi n’est qu’un jeu de flux et reflux monétaires provoqués par le mercantilisme, l’avidité, l’ambition... L’adjectif « durable » impose une perspective, celle de l’étouffement de la planète à cause du réchauffement climatique, de la pollution, du stress hydrique, de l’extinction des ressources. De plus en plus, il se dit que la finance doit en tenir compte et permettre aux investisseurs d’en juger sur la base de données dites extra-financières (cf. l’article 173 de la loi sur la transition énergétique du 17 août 2015). Lors de sa conférence des vœux, le président de l’AMF, Robert Ophèle, insista sur « l’importance de la réorientation des flux de capitaux en direction de la finance durable en évitant le green washing ». Ce maquillage écolo, c’est comme cet escroc couvert de feuilles vertes qui, entrant dans une parfumerie, « cherche quelque chose d’attractif, avec des notes vertes » pour détourner les clients de Cetelem. Concurrence déloyale, tout comme ces fonds d’investissement qui se disent « finance durable » et qui n’en ont que l’aspect. Les uns investissent dans la recherche pour proposer une vraie approche dite d’impact investing, les autres ne font qu’exploiter un filon marketing. C’est pourtant une voie d’avenir pour la gestion dite active par rapport à celle des indices, la finance durable lui redonne du sens !

J’ai interpelé Robert Ophèle sur ce sujet. Il reconnait qu’il existe « un tel flou qu’on peut mettre sous la même étiquette des gestions qui n’ont pas grand- chose de commun ». Le problème, me fait-il remarquer, « c’est que ce qui est déclaré vert en France ne l’est pas forcément dans un autre pays d’Europe ! »

Mais face à l’urgence qu’attend-t-on pour faire de la « finance durable » une vraie exigence européenne structurée ?

Une commission Climat et Finance durable vient d’être mise en place à l’AMF pour présenter des propositions. Un règlement européen de normalisation, de « taxinomie » pour reprendre le terme utilisé à Bruxelles, serait en cours d’élaboration. Reste à savoir ce qui en sortira : une ambition forte, avec des normes minimales d’investissement, des ratios d’engagement, ou juste un parfum de verdeur comme dans la publicité ! C’est déjà une bonne chose que l’AMF et l’ACPR mènent de concert une enquête actuellement afin de rendre un rapport public à la fin de cette année chez les différents acteurs financiers.

Cette expression « finance durable » sonne creux, comme tout oxymore. L’esprit de Trump, largement partagé, est comme l’esprit de Munich une lâcheté devant la menace. Le président de l’AMF a raison de dire, je le cite, que « c’est un enjeu de société considérable qui permet de réconcilier le plus grand nombre avec la finance ». « C’est l’une des clés de l’année 2020 ». C’est même la clé de toutes les années à venir ! Car la réforme des retraites, on s’en fout, si dans moins de 20 ans plus personne ne peut respirer ! /p>

Le sommaire du mois - Février 2020

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L'Edito du mois - Février 2020

 

L'Edito de Jean-Denis Errard

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Coup tordu

Après avoir tergiversé, Bercy s’est décidé, le soir de Noël ! Sans doute la situation est-elle plus grave que le ministre ne le pensait. Il a cédé aux requêtes des assureurs pour leur permettre d’absorber la provision pour participation aux bénéfices (PPB) en présence de « situations exceptionnelles » et après autorisation du superviseur, l’ACPR. Tel serait le cas, précise l’arrêté du ministre*, si le compte de résultat technique de l'assurance vie est négatif et si le ratio de solvabilité n’est pas suffisamment couvert. Les bénéfices non distribués aux assurés par le passé et mis de côté pour les temps difficiles pourront donc être détournés, provisoirement selon l’arrêté (à savoir dans un délai de huit ans), pour éviter la défaillance de la compagnie d’assurance.

Cet arrêté est « dans l’intérêt des épargnants », justifie la direction générale du Trésor, par la voie du sous-directeur des assurances Lionel Corre. Une manière de dire qu’entre une faillite et une contorsion des règles, il n’y a pas à hésiter. Il n’en demeure pas moins que cette mesure soulève bien des questions, à commencer par sa légalité. Qu’est-ce qui, dans le Code des assurances, autorise le ministre de l’Economie, à permettre « par dérogation » (c’est le terme utilisé) cette appropriation en fonds propres d’une réserve qui est « la propriété des épargnants » (comme le rappelait Patrick Montagner, premier secrétaire général adjoint de l’ACPR dans notre numéro de décembre 2019) ? Et cela de façon rétroactive dès cette année sur la base des PPB antérieurement accumulées ! L’ACPR rendra-t-elle publique ses autorisations ? Autre interrogation : pourquoi le Trésor veut-il éviter aux actionnaires des compagnies d’assurance de faire leur devoir de renflouement ? L’arrêté précise que tant que la provision n’est pas restituée, la compagnie a interdiction de verser des dividendes à ses actionnaires. C’est bien le moindre qu’on puisse exiger ! En vérité, c’est aux actionnaires de faire leur devoir, non aux épargnants.

Florence Lustmann, présidente de la Fédération française des assurances, explique que cet arrêté « ne modifie en rien le droit des assurés ni la comptabilité des entreprises d’assurance ». En réalité, comme l’exprime très bien David Dubois, président de l’Institut des actuaires, dans Les Echos du 16 décembre 2019, « utiliser cette provision comme un potentiel amortisseur de pertes futures revient à dire que les règles de partage définies par le contrat d'assurance vie ne sont plus les mêmes ».

Cet arrêté est un pousse-au-crime puisque les assureurs ont désormais tout intérêt à accumuler les bénéfices dans leur PPB plutôt que dans la poche des épargnants ! Après la loi Sapin 2 qui permet un blocage des valeurs de rachat, ce nouveau coup tordu contre le placement préféré des Français justifie d’alerter les clients. Bercy oublie trop que l’assurance vie est un contrat de confiance avec les épargnants. Demain, qu’est-ce qui empêcherait d’aller plus loin et de permettre de piocher dans l’encours d’épargne pour éviter un dépôt de bilan d’une compagnie ?

Le sommaire du mois - Janvier 2020

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L'Edito du mois - Janvier 2020

 

L'Edito de Jean-Denis Errard

Rédacteur en chef de Gestion de Fortune
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Black Friday

Depuis les années 50 aux Etats-Unis, le « Black Friday » marque le coup d’envoi des soldes de fin d’année. Les consommateurs se ruent à la recherche de bonnes affaires, créant des embouteillages que les policiers américains considérent comme des journées « noires » de monde.

 

Cette braderie laisse songeur l’observateur des épargnants qui, eux, font exactement le contraire. Ils paniquent si les prix baissent et se précipitent quand les prix montent. L’immobilier est devenu hors de prix du fait d’un décalage entre l’offre et la demande. « Chouette, c’est le moment d’acheter ! », se disent les ménages rassurés de voir les prix monter. Les dernières statistiques montrent qu’on va battre cette année un record de transactions et, en même temps, un record de prix dans les grandes métropoles, à commencer par Paris où la cote semble devenue folle. -50 % annoncent les boutiques pour séduire le chaland, +50 % en cinq ans à Paris, Lyon, Bordeaux... affichent des agences immobilières : l’emballement est le même. Etrange schizophrénie.

 

Sur les marchés financiers, le « Black Tuesday » reste comme le pire souvenir pour les investisseurs ! Entre le 22 octobre et le 13 novembre 1928, le Dow Jones a reculé de 326,51 à 198,69 points (-39 %). Cette braderie, comme toutes les suivantes, n’ont guère enthousiasmé comme les soldes de nos boutiques ! Le consommateur sait faire des affaires, pas l’épargnant ! Je me souviens de cette réaction de Warren Buffett devant l’inquiétude d’un investisseur dans les années 2000 lors de son assemblée annuelle des actionnaires de son fonds Berkshire Hathaway, au CenturyLink Center Omaha. En substance, il lui avait dit : « moi je suis content quand j’ai droit à une offre promotionnelle de deux sandwichs, pour un. Alors pourquoi vous ne profitez pas d’acheter deux actions pour le prix d’une ! »

 

Il y a le noir d’enthousiasme du consommateur et il y a le noir de panique de l’épargnant ! Pourquoi l’un adore le discount et pas l’autre ? Le « triomphe » (selon le mot du président d’Euronext) de l’introduction en Bourse de la FDJ, avec plus de 500 000 épargnants qui se sont précipités, laisse songeur par rapport aux ratios de valorisation élevés de l’entreprise de jeux ! Tant mieux si les Français découvrent l’intérêt de l’investissement dans les entreprises, surtout dans ce contexte de taux qui s’annonce durable, tant mieux s’ils découvrent aussi l’avantage des fonds immobiliers, avec une collecte record sur les SCPI, mais cette éducation financière que Bruno Le Maire appelle de ses vœux devient urgente ! Car il va y avoir des Black Fridays financiers et immobiliers, autant s’y préparer.

 

A tous, l’équipe de Gestion de Fortune vous souhaite une année 2020 la plus euphorisante qui soit. Avec un double « vin », espérons que ce soit une bonne cuvée !

Le sommaire du mois - Décembre 2019

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